Mort subite du nourrisson : pas de bébé dans le lit des parents

Après les campagnes de prévention incitant les parents à faire dormir leur bébé sur le dos, faudra-t-il des campagnes pour rappeler aux parents de ne pas dormir avec bébé dans leur lit ? Pourquoi pas, car selon une nouvelle étude, s’endormir avec bébé multiplie par 5 le risque que celui-ci décède d’une mort subite.

Prévention de la mort subite du nourrisson

Rappelons que la mort subite ou inattendue du nourrisson survient par définition de façon inopinée et inexpliquée chez des bébés en apparente bonne santé. En France chaque année, 250 bébés sont encore victimes d’une mort subite, chiffre qui a pourtant considérablement diminué depuis que les autorités ont mené des campagnes de prévention incitant les parents à faire dormir leur enfant sur le dos. Cela dit, un grand nombre de morts subites pourraient encore être évitées. En effet, selon une étude  ayant examiné 5 publications internationales sur le sujet, faire dormir bébé avec soi dans son lit multiplie par 5 le risque de mort subite. Selon les auteurs, 88% de ces accidents surviennent dans le lit des parents et auraient donc pu être évités si les bébés avaient dormi dans leur propre lit.

Cette pratique de partage du lit des parents, plus fréquente chez les femmes qui allaitent, doit être abandonnée.

Autre consigne de prévention, faire dormir bébé sur le dos bien sûr, mais aussi dans une turbulette, sans drap, couverture, oreiller, tour de lit ni doudou, dans lesquels le nourrisson pourrait s’enfouir et s’asphyxier. Attention également à la largeur des barreaux, à choisir un matelas assez ferme et à une température modérée de la chambre. Évidemment, pas de tabagisme dans la maison ni même à la fenêtre.

En revanche, pour une meilleure surveillance du sommeil du bébé, le lit de bébé peut être installé dans la chambre des parents durant les premiers mois.

À savoir : le risque de mort subite est maximal entre 6 et 10 semaines, puis diminue avec l’âge du bébé.

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Carpenter R. et al., BMJ Open 2013;3:e002299 doi:10.1136/bmjopen-2012-002299, http://bmjopen.bmj.com/content/3/5/e002299.abstract.
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