Surpoids et obésité trop souvent sous-estimés

Selon une enquête de l’European Association for the Study of Obesity (EASO) menée auprès de 14 000 Européens issus de sept pays (France, Royaume-Uni, Belgique, Danemark, Allemagne, Finlande et Italie), il existe un fréquent décalage entre poids réel et poids perçu.

Ainsi, près d’un tiers des Européens en surpoids pense être dans la norme, et parmi les Européens obèses, 80 % s’estiment juste en surpoids. Ce déni de la réalité est un peu moins marqué en France où 16 % des personnes en surpoids et 28 % des personnes obèses se trompent.

Un déni qui porte également sur les risques encourus

Cette méconnaissance d’un surpoids ou d’une obésité ne serait pas si grave si elle s’arrêtait là. Cependant, toujours selon cette enquête, un quart des Européens ignore que l’obésité favorise le diabète, l’hypertension artérielle et représente un risque cardiovasculaire majeur.

Comment calculer sa corpulence ?

Le poids n’étant pas un indicateur très fiable d’un surpoids ou d’une obésité (cela dépend de sa stature), mieux vaut se fier à l’indice de masse corporelle ou IMC. Il se calcule en divisant son poids (en kilos) par sa taille au carré (en mètres), soit IMC = P : T2. Entre 18,5 et 25, un IMC est considéré comme normal. De 25 à 30, il traduit un surpoids. De 30 à 35, une obésité et même une obésité massive au-delà de 40.

Comment agir ?

Seule une alimentation plus équilibrée, personnalisée pour tenir compte de ses goûts, de ses aversions et de ses habitudes (faute de quoi ce n’est pas tenable sur le long terme), associée à une activité physique régulière et une prise en charge de toutes les conséquences de l’obésité ont démontré leur efficacité. C’est pourquoi l’aide d’une équipe multidisciplinaire (avec nutritionniste, cardiologue, endocrinologue, psychologue spécialisé en thérapie cognitive et comportementale, etc.) est indispensable : l’obésité est une vraie maladie et non un manque de motivation face à la nourriture, comme on l’entend trop souvent dire. La bonne nouvelle, c’est que les premiers bénéfices se font vite sentir : dès que la perte de poids atteint 5 %.

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Le Quotidien du médecin : «Les Européens, Français inclus, sous-estiment leurs problèmes de poids», 22/05/15 (www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2015/05/22/les-europeens-francais-inclus-sous-estiment-leurs-problemes-de-poids_756696)
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